Quand on vie dans les îles quoi de plus naturel...

Nous voila sur Saint Marie, côte Est de Madagascar.

Cette île a beau être paradisiaque, le bonheur ça s'apprend...

     Pour une fois, nous étions attendue pour une petite semaine dans une sorte de maison d’hôte.

     Un beau bongalow en bord de mer...

     Oui mais voila, entre la mer et nous il y avait ce grillage... cette famille qu'internet nous avait vendu comme malgache était un peu trop française. Ce n'était pas ce que nous recherchions et ils nous donnaient trop d'a priori sur la façon d’appréhender l'île.

 On retiendra cette leçon: un voyage doit jouir de sa spontanéité. 

     On profite tout de même du confort de notre bungalow : un lit qui sent bon, une belle bibliothèque et un balcon qui donne envie de se détendre... un repos nécessaire et mérité avant de trouver un nouveau nid.

Allons prendre l'air, on vous emmène en balade... 

Tout en longueur, 2h sont nécessaires pour aller jusqu’à la pointe Nord.

Mais rien ne presse, on a toute la journée pour profiter de ce qui croisera notre route...

     L'île est magnifique... d'un côté une nature douce et verdoyant qui semble à peine souffrir du soleil... et de l'autre un lagon turquoise qui bat la mesure et alimente le quotidien des villageois.

Bercé de cette osmose insulaire, le temps semble s'écouler différemment pour les Saint Martient. 

     Choc de civilisation, quand pour nous, occidentaux, une journée se joue comme une partition avec ce besoin de temps fort et d'intensité, rythmé autour de quelques pauses, à peine le temps de préparer le prochain couplet. 

      Ici un jus de mangue peut mettre 1h à se préparer... le temps que l'électricité soit rétablie pour faire fonctionner le mixeur. 
Ca fait long, surtout quand on pense faire un petit stop rafraîchissant sur la route... mais finalement il suffit d'ouvrir les yeux pour ce rendre compte que tout est là, autour de nous...

     Et ça ne sera pas une surprise si je vous dis que ce jus fut le meilleur qu'on ai bu. Une purée de mangue préparée avec amour... 

     Une fois arrivé au bout de l'île, un nouveau défi se dresse sur notre route. Un groupe de malgaches nous barre le chemin, à quelques mètres de la mer et ses bassins naturels que nous étions venue trouver. Décidément...

     Sans vraie raison valable ils nous demande 10 000 Ar pour passer. Ça représente à peine 3€, ce n'est rien pour nous, mais rappelez vous, c'était le salaire mensuel de mon amie Lova, une institutrice malgache que j'avais rencontré l'an dernier. Alors donner cette même somme à des profiteurs qui restent le cul posé à l'ombre ça ne rentre pas dans nos idéaux touristiques. Ce pays est trop corrompu, à nous de ne pas rentrer dans leur jeu si on veut que les choses ne restent pas ainsi.

     Nous sommes donc passé en force... et avons payé notre entrée à ceux qui le méritaient.  

Drôle d'expérience que nous faisons à Saint Marie...

Il y a eu certaines déceptions mais heureusement beaucoup de moments d'extases, comme ce beau repas... 

Camembert pané, accompagné de touches sucrées, miel et confiture, qui garderont le secret de cet instant. 

Puis nous avons pris le chemin de l'îlot natte, un petit bout de terre au sud de Saint Marie, relié uniquement en pirogue...

Une traversée de quelques minutes et nous voila débarqué dans un monde encore bien différent de son île mère. 

Pas de routes, pas de voitures, que des petits chemins de sable qui traversent ces 2km de terre. 

Le calme...

Puis un lémurien nous a accueilli de ses cries pour nous expliquer le fonctionnement de l'île.

Bon le règlement est assez stricte sur certains points comme l'utilisation de hamacs et la sieste mais on s'y fait vite !

Nous avons trouvé ici la douceur que nous recherchions. 

Un bungalow les pieds dans le sable, mais aussi la gentillesse des gens.

Les livreurs de fruits et légumes passaient même à domicile...

De quoi se faire de bon repas dans la cuisine collective.

*

Nous avons trouvé le petit nid de paradis que nous recherchions...

Des cartes postales à chaque coin de plage... mais surtout l'apaisante mélodie des vagues.

Un beau terrain de jeu...

Pour les apprentis piroguiers que nous sommes !

Des vacances qui s'achèvent paisiblement.

Enfin pas si vite... 

     Nous passons encore une nuit à Saint Marie pour prendre le ba-tôt à 5h du matin... Joséphine nous accueille autour de sa table. 

C'est la saint-martienne la plus rayonnantes que nous ayons rencontré.

En quête du meilleur punch coco de l'île nous étions tombé chez elle et avions prévu de revenir goûter tous ses rhums arrangés. 

Nous les avons tous testés pour vous et en avons sélectionné quelques un, karibu à la maison pour la dégustation.

Bien ressourcés nous pouvons maintenant prendre la route du retour...

Non, pas d'originalité dans le transport. 

Une journée de taxi brousse entrecoupé de quelques courtes pause pour grignoter

 Même si certaines petites fourmis rêvaient de passer par le canal des Pangalanes...

Ce pays est tellement diversifié, il y a tellement d'aventures à y vivre...

     Pour nous cette escapade prend fin à Antananarivo, nous retrouvons tous deux la France... celle de Fred est un peu plus fraîche que la mienne, surement équivalente à la votre, mais sachez que je vous envie tous un peu...

     Je ne verrai encore pas l'hiver cette année, nous partirons sur un autre continent cette fois, voir des amis...

Mais je pense bien à vous. 

Bientôt les premières neiges, alors que la saison des raclettes est déjà bien partie!!

Osez me dire le contraire !?!