Dans les aires à bord d'un petit coucou... nous allons passer une semaine à Mohéli...

Mohéli? Mais c'est où ça???

 

     Avant que Mayotte soit rattachée/volée/sauvée/exploitée par la France, elle faisait partie de l'archipel des Comores.

4 îles : Grandes Comores, Anjouan, Mayotte et Mohéli.

 

 

     L'archipel était une colonie française jusqu'en 1975 où seule Mayotte décide de rester sous protectorat Français, jusqu'à devenir le 101ième département Français en 2011. Elle est donc beaucoup plus riche que les 3 autres îles qui disposent tout de même d'un petit soutient financier de la France, mais malheureusement les gouvernements trop corrompues n'œuvre pas pour la population: écoles, hôpitaux inexistant ou en très piteux état. 

     Pour profiter de tels infrastructure et de conditions de vie meilleurs, beaucoup de bateaux clandestins tentent le passage entre Anjouan et Mayotte. Nombre d'entres eux accostent de nuit sur les côtes où j'habite, dans le Nord Ouest de Mayotte (quand ils arrivent...)
     Malheureusement ces frères comoriens ne sont pas accueilli comme il se doit à Mayotte, c'est le sujet de beaucoup de problèmes en ce moment... insultes, violence et expulsions des frères clandestins par la population elle même.

     A entendre tout et n'importe quoi sur ces frères comoriens, on a voulu apprendre à connaitre nos voisins. On s'est donc rendu à Mohéli avec Fred, Juliette et sa fille Lola. 

 

 

     Dès notre arrivée on jouit d'un accueil chaleureux. Je retrouve le papa de ma voisine a qui je devais passer un colis.
Une femme, Aïcha, qui nous suit depuis notre escale à Anjouan nous invite à venir chez elle. Un autre homme, Soirnui, prend pour mission de nous aider à trouver un taxi et finit par nous accompagner chez cette femme... 

 

 

    A Mohéli il y a encore un grand nombre de maison qui sont faites en torchi. Mais nous ne dormirons pas chez Aïcha, elle n'a pas la place pour nous accueillir. Et de toute façon nous devons retrouver Adrachi, le frère de Rosouna, une amie Mohélienne qui habite Mayotte,nous avons quelques présents pour sa mère. Nous quittons donc Aïcha avec la promesse de se retrouver chez elle pour le Miraj, fête musulmane qui aura lieu la veille de notre départ.

     En route pour retrouver Adrachi, on se rend compte que c'est en fait le frère de Soirnui, l'homme qui nous accompagne depuis l'aéroport... c'est donc chez lui que nous dormirons pour cette première nuit.

 

 

     Arrivé chez lui, femmes et enfants préparent le repas. Nous arrivons a donner un petit coup de main pour la préparation, par contre impossible de manger ensemble... un peu gêné, nous nous installons à notre table, la belle vaisselle sortie pour l'occasion.
     Après tout c'est aussi un plaisir de recevoir... alors nous nous laissons servir.

    La famille nous fait don de leurs chambres et Soirnui va même jusqu'à nous dédier son temps... pour l'occasion il n'ira pas travailler. Nous passons donc le lendemain avec lui à nous balader à ses côtés. Un accueil de roi.

 

 

     Toute cette générosité fait chaud au cœur mais ça pèse d'être roi... nous ne sommes pas venu à Mohéli pour être mis à l'écart à regarder les choses se faire depuis notre donjon. Accompagné de Soirnui il nous est impossible de découvrir le vrai visage des mohéliens. Sans mauvaise intention, il bloque le contact, nous empêchant de nous faire notre propre expérience de l'île.

     Tous les quatre du même avis, nous prenons la décisions de partir. On saute dans la première voiture qui passe et qui nous remet sur la route.

Libre. 

  

     Il n'y a pas de touristes ici, donc peu d'hôtel ou de taxi. Au cœur d'une forêt puissante et apaisante, on marche sur la route qui semble plus empruntée par les paysans que par les voitures. On échange des sourires, ils nous offrent quelques fruits à grignoter: canne à sucre, banane, coco... on ne le comprendra qu'après mais ce sont de vraies richesses à Mohéli. C'est bien beau d'avoir de l'argent, mais a quoi ça sert quand il n'y a pas de vendeurs... les valeurs sont inversées. 

" Où allez vous?" 

     Cette question revient souvent... difficile de répondre, on arrive à peine à repérer où nous somme sur notre modeste carte imprimé avant de partir. Et pour ce qui est des distances ça va du simple au double...

" On cherche Itsamia "

" Mais... vous êtes à Itsamia..."

     On avait bien aperçu quelques cabanes dans cette foret mais loin de nous de penser que c'était le village que nous cherchions... Bon bon, alors il va nous falloir continuer encore jusqu'au prochain village: Nioumachoua.

     Rafraichi après une petite baignade en rivière, nous commençons à tous fatiguer de notre marche... quand tout à coup...

 ... arrive un taxi-van !! 

     Quelques bricolages avec la banquette arrière et nous voila installé pour finir notre traversé de l'île. 

     Parfait, nous arriverons à destination avant la nuit qui je le rappelle arrive à 18h. Sur place nous trouvons des bungalows sur la plage... il semble que les plus gros villages aient des bungalows communautaire, construits par des associations locales et dont les fonds sont reversés au village. Nous dormirons la plupart de nos nuits dans ces bungalows.

 

 

 Après une soirée de douceurs mohéliennes, nous nous endormons paisiblement.

 

      

 Le voyage peut commencer...